Alvïn Edune

Il m'arrive parfois de me demander ce que je fais ici... vautré dans une taverne d'Hurlevent, a boire plus que de raison. Oh je ne suis pas Alcoolique - enfin je ne crois pas - mais de temps en temps, j'aime faire le vide dans ma tête. Beaucoup me voit comme un être raisonnable et aux principes bien arrêtés. S'ils me voyaient maintenant, avec mes compagnons de beuverie... Il m'arrive également de me demander comment j'en suis arrivé là... Je dirais que c'est une histoire banale somme toute, qui pourrait se produire pour n'importe qui.
Je m'appelle Alvïn Edune et je viens d'Orneval. Comme certains l'auront surement deviné, je suis ce que la plupart appelle un Elfe de la nuit. Je suis un éclaireur et je chasse en compagnie de mon ami Kraendir, un tigre blanc du Berceau de l'hiver. J'ai la chance, par rapport a beaucoup d'autres, d'avoir une famille qui m'entoure et qui vit dans notre forêt ancestrale. Mes parents ne sont plus de ce monde - comme tant d'autres de notre peuple, ils sont morts à la bataille du Mont Hyjal - mais j'ai trois sœurs et un frère ainsi que quelques cousins. Nous n'avons jamais eu l'habitude de quitter nos terres.
L'évènement qui m'a incité a le faire, c'est l'arrivée des Orcs sur notre domaine. Ces êtres ont coupés nos arbres centenaires. Ces sont des conquérants impitoyables, qui prennent sans demander. En un sens, j'admire leur caractère combattif, mais ils ne respectent rien de ce qui est cher a mon peuple. Ma haine est née à cette époque. Après la croissance de Teldrassil et la construction de Darnassus, j'ai rejoint les combattants Elfes de notre nouvelle capitale, puis de fils en aiguille, les forces de l'Alliance. Les hommes m'inquiètent par leur caractère versatile, mais il y a tant de courage en eux. Les Nains sont tantôt sages, tantôt incroyablement têtus. Ils font néanmoins d'admirables compagnons. Quand aux gnomes, ce sont des gens si joyeux et si drôles, quand ils ne cherchent pas à dominer des démons. Les Draenei sont des êtres de bon sens, mais ils leur arrivent de ne pas du tout contrôler ce qu'ils font, et en sont désolés ensuite.
Depuis que j'ai quitté la terre sur laquelle je vivais tranquillement depuis près de 500 ans, je n'ai eu de cesse de faire la guerre, sur tous les champs de bataille dans lesquels l'Alliance s'est engagée. Bien que je sois un mercenaire grassement payé, j'y ai acquis une certaine renommée et un grade de commandant. Le Généralissime Fordragon, paix a son âme, en accord avec les différentes factions en guerre, m'a même remis le médaillon du "Justicier". Je n'ai pas encore réussi à déterminer si porter un tel bijou représentait un avantage... ou un inconvénient.
Comme toujours, je répond à la douloureuse question au sujet de mes tendances a m'enivrer par un laconique "C'est la guerre". La vérité, c'est que je déteste la guerre. Et j'en viens a détester encore davantage ceux qui me forcent a la faire : la Horde, la Légion Ardente, le Fléau. Les derniers vestiges de ma bonne humeur et de ma gentillesse passées sont en train de partir en lambeaux sur les champs de bataille... mais je n'arrêterai pas... je n'arrêterai jamais tant qu'ils seront là...

[right]Alvïn Edune
Merci à mes compagnons, Darkc et Hircine, pour me soutenir aussi souvent pendant mes longues mélancolies alcoolisées.[right]